Congrès de fondation du Parti Canadien à Drummondville, le 19 septembre 2025
Proposition de programme politique
Énoncé d'intention
Le Parti Canadien se fonde aujourd'hui sur trois idées maîtresses.
Tout d'abord, nous reconnaissons que tout citoyen canadien capable de diriger sa propre vie devrait, dans la mesure du possible, rester libre de ses choix. Pour nous, ça veut dire restreindre au minimum l'intervention de l'État et des divers paliers de gouvernement dans la vie des citoyens aptes à prendre soin d'eux-mêmes, de façon à ce que ceux-ci dirigent leur destinée selon les choix qui leurs sont propres. Nous annonçons donc l'éventuelle fermeture définitive des gouvernements fédéral et provinciaux du Canada tels que nous les avons connus, lesquels seront remplacés par un État centralisé minimal contrôlé par des antennes régionales simplifiées, quoique souveraines.
Nous exprimons ensuite le besoin de refonder notre pays et notre identité commune. Nous avons l'ambition d'enfin unir nos différentes réalités politiques en un ensemble commun cohérent. De surtout valoriser nos traits d'union culturels, et d'agir de façon à ce que nous puissions nous projeter dans le futur sur de nouvelles bases, prenant pour point d'appui nos meilleures expériences partagées. Quoique les ancêtres de nos ancêtres se soient identifiés comme descendants de Premières Nations, de Métis, d'Inuits, d'Acadiens, de Canadiens, de Canadiens-français, de Québécois, de Français, d'Irlandais, d'Écossais, de Gallois, d'Anglais ou de quelque autre origine, quoique certains individus ou certains groupes valorisent un attachement à quelque foi ou tradition religieuse, nous insistons sur le fait que ces marqueurs de différence appartiennent désormais exclusivement à la vie privée des individus.
Pas que nous souhaitions effacer nos origines et nos croyances, plutôt que ces marqueurs identitaires ne devraient désormais avoir de valeur que dans le cadre de nos vies privées, jamais dans la conduite des affaires de l'État ou dans la vie publique. Nous proposons donc qu'à l'avenir, la seule appellation Canadienne ou Canadien soit retenue pour dire qui nous sommes, face à l'État, en public, et hors de la sphère privée, sans égard à quelque autre marqueur identitaire. Nous reconnaissons que pour y parvenir, la constitution et plusieurs textes de loi devront être revus, réformés ou délaissés, et que pour certains groupes de citoyens, de nouvelles voies d'accord devront être trouvées.
Finalement, après plus d'un siècle et demi d'autonomie gouvernementale et près de cinquante années d'un arbitraire constitutionnel embarrassant, nous exprimons le besoin de soustraire plutôt que d'additionner. Ça veut dire complètement réformer les différents systèmes étatiques et gouvernementaux canadiens de façon à radicalement réduire et simplifier leurs rôles et leur empreinte. Nous considérons comme essentiels ces champs d'intervention publics, quoiqu'ils devront être réévalués : la représentation diplomatique, les échanges commerciaux internationaux, le contrôle des frontières, l'identification personnelle et les passeports, l'armée et le service national, les normes nationales en santé, en salubrité, en poids et mesures et en transport, le développement de la jeunesse, l'application des normes, des lois et des règlements, les infrastructures urbaines et régionales, l'occupation du territoire, ainsi que le support direct aux individus en situation de précarité. Toute autre activité gouvernementale se verra sévèrement réduite, voire délaissée.
Dans le cas des sociétés d'État, des autres agences gouvernementales et des organismes parapublics, nous préconisons de confier leur mandat à des Sociétés à capital social (SàCS) indépendantes dont la gestion s'appuierait sur la participation active et équitable de trois parties prenantes : les utilisateurs, les employés et les gestionnaires, avec un financement exclusivement centré sur le principe de l'utilisateur-payeur. Ainsi, nous pourrions délester les gouvernements de plusieurs de leurs obligations actuelles, incluant celles liées à leur intervention dans l'économie, à leurs investissements hors des sphères publiques, à la capitalisation boursière, au système de justice, aux infrastructures de transport, à l'éducation, aux assurances et à la santé. Les SàCS pourraient intervenir dans la société comme le feraient les entreprises privées, et il reviendrait aux individus d'utiliser, ou de ne pas utiliser, les services proposés. Dans tous les cas, la concurrence entre les organisations serait encouragée et l'établissement de monopoles serait interdit.
De ce fait, un tel recentrage du rôle de l'État permettrait de graduellement dégager d'énormes économies pour les contribuables, lesquelles entraîneraient à terme l'abolition des impôts et des rapports d'impôts, ainsi que la réforme des taxes de vente. Chaque école, chaque route, chaque cours de justice, chaque hôpital et chaque société de gestion deviendrait une SàCS, ou une antenne de SàCS, soumise à la concurrence. De ce fait, l'État deviendrait lui-même client de différentes SàCS ou d'entreprises privées de par ses activités courantes et sa mission de soutien aux individus en situation de précarité. De fait, une participation active et responsable de chaque citoyen serait requise en échange du délestage fiscal proposé.
Dans le cas d'individus mettant à risque la vie d'autrui ou le bien commun, dans le cas d'individus trouvés criminellement responsables, dans le cas d'individus incapables de prendre soin d'eux-mêmes, et dans le cas d'individus demandant l'assistance de l'État, le statut d'individu en situation de précarité serait automatiquement octroyé. Sous la protection de l'État, ces individus recevraient toute l'aide nécessaire afin de régulariser leur situation personnelle, avec pour objectif un engagement au service de l'État, ou un éventuel retour dans la société active.
Le Parti Canadien entend proposer des candidatures dans toutes les circonscriptions aux prochaines élections provinciales et fédérales.